En 2025, la fiscalité aux Émirats arabes unis (EAU) évolue pour répondre aux exigences économiques mondiales tout en maintenant un environnement attractif pour les entrepreneurs. Si Dubaï et les autres émirats restent des destinations prisées pour leurs avantages fiscaux, de nouvelles réglementations et opportunités émergent. Cet article explore les dernières mises à jour de la fiscalité en 2025 et propose des stratégies pour optimiser la gestion fiscale de votre entreprise émiratie.

Contexte fiscal aux EAU en 2025 : Quoi de neuf ?
Historiquement, les EAU se sont distingués par une fiscalité légère, sans impôt sur le revenu ni sur les sociétés dans la plupart des cas. Cependant, depuis l’introduction de l’impôt sur les sociétés (Corporate Tax) en 2023, le paysage fiscal évolue. Voici les points clés pour 2025 :
1. Impôt sur les sociétés à 9 %
Depuis le 1er juin 2023, un impôt de 9 % s’applique aux bénéfices nets dépassant 375 000 AED (environ 102 000 USD) pour les entreprises mainland et certaines activités spécifiques. En 2025, ce seuil reste inchangé, mais des exemptions et des clarifications ont été ajoutées :
- Les entreprises en zones franches conservent une exonération totale si elles respectent les conditions de "substance économique" (présence physique et activité réelle aux EAU).
- Les revenus passifs (dividendes, intérêts) générés hors des EAU peuvent être imposables, poussant les entreprises à revoir leur structuration.
2. TVA à 5 % et nouvelles déclarations
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA), fixée à 5 % depuis 2018, reste stable en 2025. Cependant, les autorités renforcent les obligations de conformité avec des déclarations numériques obligatoires via le portail de la Federal Tax Authority (FTA). Les entreprises émiraties doivent désormais intégrer des outils de comptabilité automatisés pour éviter des pénalités.
3. Durcissement des normes anti-blanchiment
En 2025, les EAU intensifient leur lutte contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent, conformément aux recommandations du GAFI (Groupe d’action financière). Cela implique une transparence accrue pour les bénéficiaires effectifs (UBO) des entreprises, avec des registres centralisés accessibles aux autorités.
Avantages fiscaux persistants pour une société à Dubaï
Malgré ces évolutions, les EAU, et particulièrement Dubaï, offrent toujours des avantages fiscaux uniques en 2025 :
1. Zones franches : un refuge fiscal
Les zones franches comme DMCC, JAFZA ou Dubai Silicon Oasis restent des havres d’exonération fiscale. Une société à Dubaï implantée dans ces zones bénéficie :
- D’un impôt sur les sociétés à 0 % sur les revenus qualifiés.
- D’aucune retenue à la source sur les dividendes ou rapatriements de capitaux.
- D’une exonération des droits de douane sur les importations/exportations au sein de la zone.
2. Absence d’impôt sur le revenu personnel
En 2025, les entrepreneurs et employés ne paient toujours aucun impôt sur leurs revenus personnels, un avantage qui distingue les EAU des autres hubs économiques mondiaux.
3. Accords de double imposition
Les EAU ont signé plus de 130 accords de double imposition (ADI) d’ici 2025, réduisant les charges fiscales pour les entreprises opérant à l’international. Cela renforce l’attractivité de Dubaï pour les sociétés cherchant à optimiser leurs flux financiers.
Stratégies pour optimiser la gestion fiscale de votre entreprise émiratie en 2025
Pour tirer parti de ce cadre fiscal, voici des stratégies concrètes :
1. Choisir la bonne structure : Zone franche vs Mainland
- Zone franche : Idéale pour les exportateurs ou entreprises technologiques grâce à l’exonération fiscale et la propriété à 100 %. Par exemple, une société à Dubaï dans JAFZA peut économiser des millions sur les taxes tout en profitant d’une logistique de classe mondiale.
- Mainland : Préférable pour les entreprises ciblant le marché local, malgré l’impôt de 9 %. Une planification minutieuse des dépenses déductibles peut limiter l’impact fiscal.
2. Respecter les exigences de substance économique
Pour bénéficier des avantages fiscaux en zone franche, votre société à Dubaï doit démontrer une présence réelle : bureaux physiques, employés locaux et gestion active. En 2025, les audits de la FTA se durcissent, rendant cette conformité essentielle.
3. Externaliser la comptabilité et la conformité
Avec les nouvelles obligations numériques (TVA, registres UBO), engager un expert-comptable local ou une firme spécialisée à Dubaï devient une nécessité. Cela garantit une gestion fiscale irréprochable et évite des amendes pouvant atteindre 20 000 AED par infraction.
4. Exploiter les incitations sectorielles
En 2025, des déductions fiscales sont introduites pour les entreprises investissant dans la R&D, les énergies vertes ou les technologies numériques. Par exemple, une startup dans Dubai Internet City peut réduire ses coûts en participant à des programmes d’innovation subventionnés.
Cas pratique : Optimisation pour une société à Dubaï en 2025
Imaginons une entreprise de commerce électronique basée à Dubaï :
- Structure : Implantée dans Dubai South Free Zone pour bénéficier de l’exonération fiscale.
- Revenus : 2 millions AED de bénéfices annuels, entièrement exonérés grâce à une activité qualifiée en zone franche.
- TVA : Collecte de la TVA sur les ventes locales (5 %), mais récupération de la TVA sur les achats professionnels via des déclarations précises.
- Résultat : Une économie fiscale significative par rapport à une implantation mainland, avec des coûts opérationnels optimisés.

Conclusion : Une fiscalité avantageuse avec une gestion proactive
En 2025, la fiscalité aux EAU reste un atout majeur pour les entrepreneurs, malgré l’introduction de l’impôt sur les sociétés. En choisissant judicieusement entre zones franches et mainland, en respectant les nouvelles exigences de conformité et en exploitant les incitations, votre société à Dubaï peut maximiser sa rentabilité. Une gestion fiscale proactive, appuyée par des experts locaux, est la clé pour transformer ces opportunités en succès concrets.