En 2025, les Émirats arabes unis (EAU) renforcent leur attractivité pour les entrepreneurs grâce à un cadre fiscal modernisé et compétitif. Avec l’introduction de nouvelles réglementations, comme la Décision du Cabinet n° 34 de 2025, Dubaï et les autres émirats continuent d’offrir des avantages uniques tout en se conformant aux normes internationales. Cet article explore les dernières mises à jour de la fiscalité en 2025 et propose des stratégies pour optimiser la gestion fiscale de votre entreprise émiratie.

Contexte fiscal aux EAU en 2025 : Quoi de neuf ?
Historiquement, les EAU se sont distingués par une fiscalité légère, sans impôt sur le revenu ni sur les sociétés dans la plupart des cas. Cependant, depuis l’introduction de l’impôt sur les sociétés (Corporate Tax) en 2023, le paysage fiscal évolue. Voici les points clés pour 2025 :
1. Impôt sur les sociétés à 9 %
Depuis 2023, un impôt sur les sociétés de 9 % s’applique aux bénéfices nets dépassant 375 000 AED (environ 102 000 USD). Ce seuil reste inchangé en 2025. Les entreprises mainland sont concernées, mais les sociétés en zones franches peuvent bénéficier d’exonérations si elles respectent les critères de "substance économique" (présence physique et activité réelle).
2. TVA à 5 % et conformité renforcée
La TVA reste à 5 %, avec des déclarations numériques obligatoires via la Federal Tax Authority (FTA). En 2025, les contrôles s’intensifient, rendant essentielle l’utilisation d’outils comptables automatisés pour éviter des amendes pouvant atteindre 20 000 AED.
3. Nouvelles règles pour les fonds et partenariats
La Décision du Cabinet n° 34 de 2025 introduit des clarifications pour les Qualifying Investment Funds (QIF) et Qualifying Limited Partnerships (QLP) :
- QIF : Exemptés d’impôt si leurs actifs immobiliers ne dépassent pas 10 % et s’ils maintiennent une diversité d’actionnariat. Si le seuil immobilier est franchi, 80 % des revenus immobiliers sont imposables.
- QLP : Traités comme fiscalement transparents si les revenus sont directement attribués aux partenaires, alignant les EAU sur des normes internationales.
- Flexibilité : Les QIF bénéficient d’une période de grâce (jusqu’à 90 jours par an) pour corriger les violations de diversité d’actionnariat, et seul l’investisseur responsable perd l’exemption.
4. Traitement des REITs
Les Real Estate Investment Trusts (REITs) voient 80 % de leurs revenus immobiliers imposables, en cohérence avec les obligations de distribution annuelle. Cela clarifie le cadre pour les investisseurs immobiliers, un secteur clé pour une société à Dubaï.
5. Enregistrement différé pour investisseurs étrangers
Les investisseurs étrangers dans les QIF ou REITs distribuant 80 % ou plus de leurs revenus dans les 9 mois après la fin de l’exercice peuvent reporter leur enregistrement fiscal jusqu’à la distribution des dividendes, réduisant les formalités administratives.
6. Lutte contre l’évasion fiscale
Les EAU renforcent leurs mesures anti-blanchiment, avec des registres centralisés pour les bénéficiaires effectifs (UBO), conformément aux recommandations du GAFI.
Avantages fiscaux persistants pour une société à Dubaï
Malgré ces évolutions, les EAU offrent des atouts uniques en 2025 :
- Zones franches : Une société à Dubaï en zone franche (DMCC, JAFZA, Dubai Silicon Oasis) bénéficie d’un impôt à 0 % sur les revenus qualifiants, sans retenue à la source ni droits de douane.
- Absence d’impôt sur le revenu : Les entrepreneurs et employés ne paient aucun impôt sur leurs revenus personnels.
- Accords de double imposition : Plus de 130 accords réduisent les charges fiscales pour les activités internationales.
Stratégies pour optimiser la gestion fiscale en 2025
Pour maximiser les bénéfices fiscaux, voici des approches concrètes :
1. Choisir la bonne structure
- Zone franche : Parfaite pour les exportateurs ou startups technologiques grâce aux exonérations. Une société à Dubaï dans JAFZA peut économiser sur les taxes tout en profitant d’une logistique mondiale.
- Mainland : Adaptée aux entreprises locales, avec une planification fiscale pour minimiser l’impact des 9 %.
2. Conformité à la substance économique
Pour les zones franches, une présence réelle (bureaux, employés) est cruciale pour sécuriser les exonérations. En 2025, les audits de la FTA s’intensifient.
3. Optimiser les QIF et REITs
- QIF : Maintenez les actifs immobiliers sous 10 % pour une exonération totale. Corrigez rapidement toute violation d’actionnariat pour préserver les avantages.
- REITs : Structurez les distributions pour aligner les obligations fiscales et financières, en profitant du cadre clarifié.
4. Externaliser la comptabilité
Engagez des experts via des services comptables pour gérer la TVA, les QIF, et les déclarations numériques, évitant ainsi des pénalités.
5. Exploiter les incitations sectorielles
Des déductions sont offertes pour la R&D, les énergies vertes, et les technologies numériques, particulièrement dans des zones comme Dubai Internet City.
Cas pratique : Optimisation pour une société à Dubaï
Prenons une entreprise de commerce électronique en Dubai South Free Zone :
- Structure : Implantée pour bénéficier des exonérations fiscales.
- Revenus : 2 millions AED de bénéfices, dont 1,5 million AED de revenus qualifiants (exportations) exonérés à 0 %. Les 500 000 AED restants (ventes locales) sont imposables à 9 % si non qualifiants, soit 45 000 AED d’impôt.
- TVA : Collecte de la TVA à 5 % sur les ventes locales, récupérable sur les achats via des déclarations précises.
- Résultat : Une économie fiscale significative par rapport à une structure mainland, avec une gestion rigoureuse des revenus qualifiants.
Pourquoi 2025 est une opportunité pour votre société à Dubaï ?
La Décision n° 34 de 2025 et les avantages existants (zones franches, absence d’impôt personnel) font des EAU un hub incontournable. Ces réformes soutiennent la Vision Économique 2031, visant une économie diversifiée. En créant une entreprise émiratie, vous accédez à :
- Un marché de 2 milliards de consommateurs grâce à la position stratégique de Dubaï.
- Des exonérations fiscales pour les QIF, REITs, et entreprises en zones franches.
- Une flexibilité accrue pour les investisseurs étrangers.

Conclusion : Une fiscalité avantageuse avec une gestion proactive
En 2025, la fiscalité aux EAU reste un atout majeur pour les entrepreneurs, malgré l’introduction de l’impôt sur les sociétés. En choisissant judicieusement entre zones franches et mainland, en respectant les nouvelles exigences de conformité et en exploitant les incitations, votre société à Dubaï peut maximiser sa rentabilité. Une gestion fiscale proactive, appuyée par des experts locaux, est la clé pour transformer ces opportunités en succès concrets.